Retour sur l’assemblée populaire à Echallens
Le 30 octobre à Echallens, des citoyennes et citoyens ont travaillé ensemble sur le thème de la mobilité douce. Le fond était aussi important que la forme de cet exercice de démocratie participative.
Sur la forme.
Une assemblée populaire est une manière pour les citoyennes et citoyens de réfléchir ensemble puis agir collectivement dans le cadre de leurs possibilités. Après une introduction destinée à se familiariser avec le sujet, les personnes présentes ont l’occasion de rêver un monde idéal, puis de partager leur vision. Vient alors l’étape centrale du forum ouvert, où chacune et chacun peut proposer un sujet de discussion au groupe. Les sujets sont alors abordés avec les personnes intéressées lors de plusieurs séries d’ateliers. Parfois, la discussion profite simplement aux personnes présentes et parfois elle est l’amorce d’une action concrète.
Tous les échanges se font dans le respect de chaque participant·e, grâce à des méthodes bienveillantes et inclusives. L’accent est mis sur l’intelligence collective, favorisant les discussions constructives et non les débats.
Sur le fond.
La mobilité douce est un enjeu crucial pour atteindre les objectifs climatiques, car elle n’émet aucun gaz à effet de serre. Or le secteur de la mobilité est celui qui émet le plus de CO2 en Suisse, et ses émissions ne baissent pas contrairement aux autres domaines.
La marche ou le vélo ne font pas non plus de bruit, contrairement aux véhicules motorisés qui nuisent à la santé de la population.
D’autres enjeux concernent les modes doux, tels que la convivialité des rues ou l’autonomie des enfants, ainsi que l’affectation de l’espace public, aujourd’hui largement dévolu à la voiture au détriment de tous ses autres usages.
Echallens est particulièrement concerné par ces enjeux, car malgré des transports publics efficaces, la circulation est souvent saturée, tant par le transit que par le trafic intérieur.
Pourtant la marge de progression est importante, car la moitié des trajets fait moins de 5 km, et de nombreux villages environnants sont dans le rayon d’action d’un vélo.
Les sujets abordés lors du forum ouvert.
- Comment redéfinir l’espace urbain? Comment créer un centre sans voitures?
- On y a parlé de zones piétonnes et des moyens permettant aux commerçants d’en profiter, tout en maintenant l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite.
- Introduction de la limitation à 30 km/h la nuit
- On a inventorié tous les arguments qui plaident pour cette mesure. On y a parlé notamment de diminution du bruit et d’augmentation de la sécurité. Finalement, on a plaidé pour une limitation à 30 km/h toute la journée aussi.
- Quelles suites donner aux cartes élaborées lors de la Fête du Développement Durable? (cartes mettant en lumière les endroits agréables et désagréables à pied ou à vélo dans le bourg, selon le public présent à la fête)
- On y a parlé de les communiquer à la municipalité et au public sur les réseaux sociaux, et de créer un dossier documentant divers endroits en particulier. Mais cette dernière idée est abandonnée car elle demande beaucoup de travail sans véritable résultat attendu.
- Quels sont les obstacles à la mobilité douce?
- On y a parlé des infrastructures centrées sur la voiture, mais aussi de temps de trajet, de coût et de confort pour les cyclistes. Des solutions sont proposées, telles que l’amélioration des itinéraires piétons et cyclables ou les plans de mobilité pour les entreprises et les administrations.