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La commune d’Échallens face à la transition écologique

Ces dernières années, la prise de conscience de l’urgence écologique et climatique s’est considérablement étendue. La crise sanitaire liée à la pandémie de COVID-19 a bouleversé nos sociétés et occupe maintenant le devant de la scène. De nombreuses voix se sont élevées pour souligner que ces deux éléments ne sont pas sans lien et que l’un ne peut faire oublier l’autre. Les changements et les contraintes imposé·es dans nos habitudes de vie afin de ralentir la propagation du virus et les effets de cette crise sur l’économie – dont l’ampleur reste encore incertaine — montrent, d’une part, la fragilité de nos sociétés et, d’autre part, qu’il est possible de prendre des décisions fortes (confinement de la population, fermetures des espaces publics, mise à l’arrêt du trafic aérien et d’une partie de l’économie…). Des décisions prises par les autorités politiques nationales et mises en œuvre par les grandes entreprises, les deux mêmes qui étaient accusées peu avant de ne pas agir avec suffisamment de conviction contre l’urgence écologique et climatique.

Face à l’échelle planétaire du dérèglement climatique et de l’érosion du vivant, nous pourrions nous demander ce que pourrait changer l’action d’un village du Gros-de-Vaud. Nous pourrions dès lors nous résigner, individuellement et collectivement; nous dire qu’il est probablement trop tard et que toutes nos actions personnelles et villageoises ne seraient que des gouttes d’eau dans l’immensité des océans. Or, le colibri de la fable nous susurre qu’il revient à chacun·e de faire sa part, à son échelle, aussi minime puisse-t-elle paraître. Mais, surtout, le problème est que nous nous tromperions totalement.

Nous portons dans notre groupe la conviction profonde que ne pas détruire la planète, c’est aussi ne pas se détruire soi-même.

Nous avons la conviction profonde que la transition écologique, si elle doit passer par des contraintes et des renoncements, ne signifie pas pour autant que nous devions vivre plus difficilement. En réalité, il suffirait de se contenter du niveau de vie des années 1960 pour garder nos émissions nuisibles sous contrôle. Y était-on plus malheureux?

Nous avons la conviction profonde d’avoir les moyens d’agir.

Nous avons la conviction profonde que l’Humain a avant tout besoin de se reconnecter à la Terre et à la Nature, aux autres Humains, à soi-même, à son intériorité; besoin de retrouver le bien-être et la joie profonde, de redonner du sens à son travail, à son quotidien et à sa vie.

L’échelle du village ­–­ de la petite ville – est particulièrement pertinente pour relever les défis qui nous attendent. C’est le lieu parfait où les citoyen·nes peuvent réinventer leur manière de vivre et avoir une action directe sur leur environnement immédiat, à plus forte raison si les institutions communales leur en donnent la possibilité.

Nous portons l’espoir d’un Échallens plus vivant, plus vert et plus calme, intergénérationnel, solidaire, où chacun·e peut trouver sa place selon ses aspirations et ses convictions personnelles, dans le respect du bien commun. Nous portons l’espoir d’un Échallens dynamique par ses activités économiques locales, par le bien-être et la santé de ses habitant·es. Voilà la définition même de la communauté villageoise et urbaine: dépasser les individualismes pour recréer une communauté qui fait sens. Échallens a tout à gagner et rien à perdre à s’engager sur ce chemin.

Un territoire de presque 6’000 habitant·es est un très bon échelon pour s’investir localement. Il y est possible de briser l’anonymat qui peut exister dans les grandes villes. Il y est plus facile de rencontrer les habitant·es et les gens qui y travaillent, de créer des réseaux et d’avoir un impact sur son environnement direct. Cela donne la possibilité d’agir au plus près des gens, en favorisant des liens plus directs entre la population et les autorités politiques.

L’échelle est également très bonne pour réaliser des actions concrètes, dont chacun·e peut percevoir des effets positifs pour elle-même ou lui-même et pour la collectivité. Parmi ces actions: des démarches participatives offrant, par exemple, la possibilité de mettre les habitant·es au cœur de la prise de décision politique et de l’action publique. Cela facilite aussi la mise en place d’une économie circulaire, basée sur la confiance.

La petite taille relative d’Échallens en fait une «ville des courtes distances». Toute sa zone à bâtir (à env. 95%) tient dans un cercle d’un rayon d’un kilomètre, que l’on peut parcourir théoriquement d’un bord à l’autre par le milieu en 20 minutes. À l’intérieur de ce cercle, on ne peut que constater la diversité existante des fonctions et activités offertes, à portée de pied et de roues (de vélo): commerces, services publics, équipements publics, espaces verts, campagne… Cette ville des courtes distances est déjà là, sans infrastructure lourde à déplacer, sans lacune dans les fonctions fondamentales. Avec la hiérarchie urbaine qui fait d’Échallens un centre régional, bien desservi par le réseau de transports en commun, la ville des courtes distances que les urbanistes de maintes agglomérations bataillent pour mettre en œuvre est déjà ici, toute prête! 

Nous ne pouvons évidemment pas oublier les forces vives de demain: la jeunesse challensoise. Soyons à la hauteur de son enthousiasme!