La santé environnementale reste une discipline méconnue et peu considérée à l’échelle mondiale, d’un point de vue politique et sanitaire. Le sujet englobe l’écosystème naturel et l’humain. Notre rapport avec la nature a comme seul intérêt son rendement et le profit que l’on peut en tirer. Les activités humaines intensive telles que l’agriculture et l’exploitation des ressources naturelles ainsi que la pollution des eaux sont des causes du déséquilibre dans le cycle de régénération des différents écosystèmes. Celui-ci a pour conséquences la perte de la biodiversité, le réchauffement climatique induit par l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre ainsi que l’appauvrissement des sols. Tous ces éléments nuisent à la durabilité de la production alimentaire (Gonzalez et al., 2020).
Le dérèglement climatique met en péril les êtres vivants à tel point qu’une transition écologique est primordiale. Le réchauffement de la planète accroît la sécheresse et les inondations, ce qui menace les ressources primaires et influence l’humain dans sa santé. « On s’attend à ce qu’entre 2030 et 2050, le changement climatique entraîne près de 250 000 décès supplémentaires par an, dus à la malnutrition, au paludisme, à la diarrhée et au stress lié à la chaleur » (Organisation mondiale de la santé [OMS], 2018). De plus, ce déséquilibre augmente les maladies respiratoires liées à la pollution de l’air et engendre des problèmes de santé mentale.
En santé environnementale, il est capital de comprendre que la durée, la répétition et la fréquence des expositions à des toxines néfastes, dans l’air ou dans les eaux, causent des dégâts importants. L’exposition à une substance toxique est bien plus déterminante que la quantité de celle-ci. C’est pourquoi le principe de précaution est essentiel.
Le travail en amont est primordial et son omniscience a une valeur profonde. Tout changement entrepris aujourd’hui aura un impact sur notre santé dans les dix prochaines années. Les préoccupations actuelles sont sous-estimées par la population, car les perceptions et représentations sur la santé environnementale ne sont pas clairement définies par des données probantes sur lesquelles s’appuyer.
Certains changements peuvent faire une différence et diminuer drastiquement les impacts sur la santé humaine et l’environnement. Une transition plus durable et écologique permet de maintenir cet équilibre. L’alimentation, la mobilité et le contact avec la nature sont des thématiques fortes, où les changements de mode de vie ont un effet positif avéré sur la santé humaine (Gonzales et al., 2020). On doit absolument réfléchir à ces éléments, aussi à Échallens. La compréhension de ces enjeux fait partie de la dynamique.
Agir en situation d’incertitude scientifique, d’urgences sanitaires et de grande sensibilisation sociale semble utopique, mais il est temps de développer des stratégies politiques afin de mettre en place des actions concrètes pour freiner cette érosion. En bref, il est temps de changer !
Références
Après-COVID-19 : Manifeste pour un monde en meilleure santé. https://www.who.int/fr/news-room/feature-stories/detail/who-manifesto-for-a-healthy-recovery-from-covid-19
Changement climatique et santé. https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/climate-change-and-health
Deléage, J.-P. (2019). Sur les traces de la santé environnementale. Le Bord de l’eau.
Netgen. (s. d.). RMS N° 714-1. Revue médicale suisse. https://www.revmed.ch/RMS/2020/RMS-N-714-1